Je voudrais vous présenter Monsieur et Madame Martin-pêcheur perchés quelque part au bord de l'eau. Ils ont faim, ils vont pêcher pour se nourrir. Que mangent-ils ? comment font il ? Qui sont ils ?
Tout d'abord les Martin-pêcheurs sont résidents la majeur partie de l'année sur la région de Fontainebleau. La Seine reste un vecteur de déplacement important pour les individus qui entament des déplacements. Cependant, vers la fin de l'été, il est possible de voir des jeunes de l'année sur des plans d'eau improbables. Il m'est arrivé une fois de croiser un jeune Martin-pêcheur au polygone militaire en pleine forêt. C'est pour vous dire qu'ils voyagent pas mal à la recherche d'un nouveau territoire.
La saison des amours commence aux alentours du mois de mars. Les poursuites commencent entre mâle et femelle. Cela se termine par une offrande et plusieurs accouplements. Ils creuseront l'un et l'autre dans une berge ou un fossé, un trou. Ils se relaient à tour de rôle mais sont aussi capables de travailler ensemble. le premier fait de l'excavation et le second déblais. J'ai observé une fois cette scène dans le sud de la France. Une fois le trou achevé, la ponte a lieu avec des oeufs blancs et ronds. La nichée peut être variable entre 2 et 4 petits.
Je vous présente le Martin-pêcheur mâle.
Le Martin-pêcheur mâle se distingue par un bec entièrement noir
La femelle possède un léger dimorphisme sexuel.
La femelle Martin-pêcheur se reconnaît par la couleur orange sur le dessous du bec
Un détail qui permet de distinguer un jeune Martin-pêcheur d'un adulte, c'est la couleur des pattes qui est orange vif pour les adultes et marron pour les petits. Pour l'amateur averti, la longueur du bec est nettement plus courte pour les jeunes.
Voyons à présent la technique de pêche. L'oiseau pêcheur aime se poster sur un poteau, une branche surplombant la zone surveillée. Quand le focus est réalisé sur la proie, on distingue que le Martin-pêcheur commence a bougé la tête sur plusieurs axes pour évaluer sa position. Quand aucun support n'est disponible sur la zone de pêche, le Martin-pêcheur est capable de réaliser du surplace une bonne quinzaine de seconde le temps de localiser le poisson. Je parle de poisson, mais je pourrais aussi citer l'écrevisse, la larve de libellule, le têtard, la grenouille.
Ce qui est étonnant dans la performance réalisée par le Martin-pêcheur durant son vol stationnaire est que sa tête ne bouge pas.
Lors du plongeon dans l'eau, il n'est pas facile de voir en détails ce qui se passe dans l'eau entre son entrée et l'envol. C'est pourquoi, je vous propose une image imparfaite mais qui illustre bien la rapidité du plongeon.
Une fois le poisson capturé, il retournera sur un support branche ou rocher pour tuer sa proie. Il tapera celle-ci plusieurs fois pour la tuer avant de l'avaler. D'ailleurs, j'ai observé un Martin-pêcheur avaler un poisson d'une bonne taille sans broncher. Une fois se rituel accomplit, généralement il plonge une fois dans l'eau pour se nettoyer car le Martin-pêcheur est propre ma petite dame.
Je termine ce reportage en signalant que ce bel oiseau est tributaire d'une eau propre et d'une certaine tranquilité pour mener à bien l'élevage de ses oisillions. Toutes ces photos ont été faite sans dérangement pour le Martin-pêcheur.
Pour les amateurs de technique, un téléobjectif de 300 m F4 L Canon a été utilisé pour le piqué qu'il offre.